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L’octodon est très certainement le rongeur le moins connu en France. Pourtant, ce petit mammifère ayant l’allure d’un écureuil que l’on aurait croisé avec une gerbille n’est absolument pas dénué d’intérêt, puisqu’il peut se montrer à la fois très intelligent et très curieux à observer. Comment s’occuper d’un octodon à la maison, qui est ce petit animal, et comment vit-il ? Toutes les réponses à ces questions se trouvent dans cet article.
Qu’est-ce qu’un octodon ? Ce qu’on appelle couramment l’octodon est un fait différentes espèces faisant partie de la famille des Octodontidés, une famille de rongeurs. Il existe en réalité quatre espèces du genre Octodon : Octodon bridgesi , Octodon degus , Octodon lunatus et Octodon pacificus . Parmi toutes ces espèces, seul Octodon degus, appelé plus couramment « dègue du Chili » est autorisé en tant qu’animal de compagnie car considéré comme un NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). Ce petit mammifère herbivore n’a d’ailleurs pas toujours été décrit comme un rongeur, puisque ce n’est qu’au 19ème siècle que des naturalistes l’ont classé dans cet ordre, en remarquant une caractéristique physique toute particulière : des molaires et des prémolaires en forme de 8, d’où son nom ( octo signifiant 8 en latin). Physiquement, l’octodon porte un pelage tricolore : couleur café sur le dos, un ventre de couleur jaune tirant sur le beige, et des pattes grises. Il possède de larges oreilles, de petits yeux noirs comme la plupart des rongeurs, et des vibrisses sur le museau (des moustaches lui servant à repérer les vibrations dans l’air, l’aidant à percevoir ce qui l’entoure). Ces petits rongeurs ne sont pas bien grands, puisqu’ils ne mesurent qu’entre 12 et 20cm de long pour un poids allant de 250 à 350g (les femelles étant plus grandes et grosses que les mâles). Enfin, la durée de vie de l’octodon oscille entre 6 et 8 ans en captivité, et entre 2 et 4 ans à l’état sauvage.L’octodon dans son habitat naturel L’octodon n’est présent que sur une toute partie du globe, puisque son habitat naturel se concentre en Amérique du sud, et plus précisément dans le centre du Chili, sur le flanc occidental des Andes. Il vit en altitude, jusqu’à 1200m, dans les steppes ou les plateaux, dans lesquels il creusera des galeries pouvant aller jusqu’à 2m de profondeur,créant un réseau de tunnels reliant diverses chambres. Il s’abritera dans sa tanière la nuit en cas de grands froids, ou même le jour lors de trop fortes chaleurs, l’octodon étant un animal qui ne supporte pas les grandes amplitudes thermiques. Il ira cependant se chercher de la nourriture durant la journée, profitant des moments où les températures sont les plus clémentes (le plus souvent en début et en fin de journée). L’octodon est donc un animal que l’on peut considérer comme diurne. Notre petit rongeur n’est cependant pas à l’abri lorsqu’il sort de son terrier, puisqu’il compte de nombreux prédateurs, notamment les rapaces qui peuplent ces zones à haute altitude, mais également les hommes qui le classent parmi les nuisibles, puisqu’il lui arrive de se procurer de la nourriture dans les cultures agricoles des humains vivant à proximité de son habitat naturel, même s’il ira principalement récolter des graines, racines et autres plantes dans la nature qui l’entoure, notamment dans les arbres, puisqu’en effet, l’octodon est un très bon grimpeur. Socialement, l’octodon vit en petit clan, le plus souvent composé d’un mâle pour deux ou trois femelles, chacune d’elle ayant en moyenne une à deux portées par an.Comment s’occuper de son octodon en captivité ? Le caractère de l’octodon L’octodon n’est pas le rongeur le plus facile à posséder chez soi, puisque son caractère plutôt particulier apporte son lot de contraintes. Tout d’abord, comme nous l’avons vu plus haut, l’octodon est un animal grégaire, ce qui signifie qu’il ne pourra pas vivre seul dans sa cage. Il risquerait de déprimer, voir de se laisser mourir. Cependant, faire vivre plusieurs mâles ensemble n’est pas une bonne idée non plus, puisque leur nature territoriale les pousse souvent à devenir violents et à se battre entre eux, parfois jusqu’à la mort. Le mieux sera donc de faire cohabiter soit un groupe de deux femelles minimum, soit un mâle pour deux femelles (en prenant en compte dans ce cas la très grande probabilité de reproduction), sachant qu’un mâle, seul avec une femelle, risquerait de la tuer d’épuisement à force de vouloir s’accoupler avec elle. Le naturel curieux de l’octodon pourrait lui aussi être un problème, puisque pour le satisfaire, il faudra le laisser vagabonder régulièrement hors de sa cage (sous surveillance bien sûr). Le souci étant que si vous possédez des animaux capables de lui faire peur (chien ou chat par exemple), l’octodon pourrait devenir agressif en voulant se défendre. Adopter un octodon alors que l’on possède de potentiels prédateurs pour lui n’est donc pas toujours une bonne idée, à moins de procéder à quelques aménagements.L’habitat de l’octodon L’habitat de l’octodon est assez proche de l’habitat d’un chinchilla. Il leur faudra donc (n’oublions pas qu’ils seront au moins deux) une grande cage en hauteur (une grande volière aménagée pourrait faire l’affaire), composée d’un biberon pour l’eau, d’un hamac pour qu’ils puissent se reposer (il en faudra un par octodon si vous observez des conflits réguliers), une gamelle pour la nourriture, et un substrat (une litière) de chanvre ou de copeaux de bois, sur une bonne épaisseur (les octodons sont des animaux fouisseurs, il faudra donc leur permettre de creuser), que l’on changera une fois par semaine, toutes les deux semaines grand maximum. Enfin, les octodons ont une particularité commune avec les chinchillas : leurs poils produisent un excès de sébum. Il leur faudra donc un bac de terre à bain pour qu’ils puissent se rouler dedans et ainsi nettoyer leur pelage. La cage devra être installée dans un environnement calme, à l’abri de tout courant d’air, et éviter de la mettre en plein soleil.L’alimentation de l’octodon L’octodon est un animal qui peut se nourrir sans trop grande difficulté. Il suffira de lui donner des mélanges de graines « spécial octodon », disponibles dans la grande majorité des animaleries, ainsi que du foin à volonté. Vous pouvez également lui donner des fruits et légumes frais mais en petite quantité, et surtout, pauvres en sucre, l’octodon étant un animal naturellement diabétique. Ainsi, des aliments tels que le brocoli, la carotte, le céleri, la courgette, l’endive, les épinards, la fraise, la framboise, les haricots verts, la laitue, le melon, les petits pois, le poireau, le poivron, la pomme, la salade et la tomate, peuvent être donnés sans inquiétude, mais encore une fois, en petite quantité. En complément, vous pouvez mettre à disposition de votre octodon des pierres minérales qui, en plus d’apporter des minéraux, lui permettront de se faire les dents. Comme vous avez pu le constater, adopter un octodon doit être un choix réfléchi. Il engendre quelques contraintes, en plus d’avoir un certain coût et de devoir faire quelques aménagements si vous possédez déjà des animaux. En revanche si vous vous sentez prêt à accueillir ces petits animaux chez vous et à faire les efforts nécessaires, ils pourront être de formidables petits compagnons pleins de vie.