Un amendement, soumis par trois députés, proposait de classer les chats comme espèce « nuisible ». L’Assemblée nationale a jugé cette requête irrecevable.
Jeudi 8 octobre, l’Assemblée nationale a jugé irrecevable un amendement visant à classer les chats comme espèce « nuisible » . Un sujet qui divise les associations de protections des animaux. À la veille de la présentation d’un projet de loi sur le bien-être animal, la fondation Brigitte Bardot repère l’amendement 116, soumis par trois députés. Ils souhaitent que le chat soit classé comme espèce « nuisible », car selon eux, il fait partie des espèces d’animaux susceptibles de causer des dégâts, en s’attaquant à des espèces protégées. Y a-t-il plus inflammable sur les réseaux sociaux que de dire qu’à l’avenir si cet amendement est adopté, il va falloir organiser des battues de chats car ils sont nuisibles ? Les chatières et autres litières deviennent des barricades. Frédérique Dumas et Martine Woener retirent leurs signatures , mais l’auteur de cet amendement, François-Michel Lambert (député EELV des Bouches-du-Rhône) persiste. Il explique au Huffpost qu’il pourrait relancer un nouvel amendement avant, et c’est le plus étrange, d’expliquer qu’il avait ajouté par erreur les signatures de ses collègues à son amendement , cela a failli ne pas se voir. Finalement, l’amendement ne sera pas jugé recevable par l’Assemblée nationale.12 millions de chats en France Si la plupart des associations de protections trouvent cette classification de « nuisible » abusive, le chat est dans le viseur de la ligue de protection des oiseaux . 11 % des animaux recueillis ont été blessés par des chats. En France, il y aurait 12 millions de chats. Est-ce pour autant que derrière chaque félin domestique se cache un Hannibal Lecter sur coussinet ? Non, mais c’est un prédateur, domestique ou sauvage, plusieurs millions d’oiseaux et petits rongeurs disparaissent chaque année entre ses griffes. Certaines associations proposent de stériliser les chats, c’est notamment le cas de 30 millions d’amis, afin de lutter contre la surpopulation féline, l’abandon ou la transformation de minou en sauvageon du quartier. Une discussion trop sensible, tant il joue sur l’attachement que sur la passion pour le félin. Toutefois, des États ont pris des mesures radicales. Le gouvernement australien a annoncé début juillet vouloir tuer des millions de chats errants, responsables de trop grands débats.