La loi Lucy a été adoptée, dans le but de mettre fin aux usines à chiots et à chatons.
Qu’est-ce que la loi Lucy ?
C’est ce lundi 6 avril 2020, que la Loi Lucy est entrée en vigueur en Angleterre.
Cette loi a pour but d’interdire la vente de chiots ou de chatons de moins de 6 mois en animalerie ou par quelconque intermédiaire.
En effet, certaines animaleries achètent des animaux dans des « usines de reproduction » où les conditions de vie sont inimaginables.
La loi Lucy permettrait donc sur le long terme de mettre fin aux usines à chiots/chatons.
Cette loi a pu être mise en place grâce à la campagne menée sur les réseaux sociaux par Lisa Garner, qui est la maîtresse adoptive de Lucy. Lucy est un Cavalier King Charles Spaniel qui a été sauvé d’une usine à chiot. Cette chienne a été récupéré avec de nombreux problèmes de santé dû aux mauvais traitements mais également au fait qu’elle ait passé une grande partie de sa vie enfermée dans une cage.
C’est ainsi qu’après son décès, sa maîtresse a décidé de dénoncer les abus de certains élevages sur son compte instagram avec le hashtag LucysLaw. Comme on peut le voir, cette campagne a porté ses fruits et a permis le vote de la Loi Lucy.
Une avancée pour le bien-être animal ?
Grâce à cette loi les futurs propriétaires de chiens ou de chats devront se tourner directement vers des refuges ou des éleveurs déclarés responsables par l’autorité publique si ils souhaitent adopter un chiot ou un chaton. Cette loi permet ainsi de mettre fin aux conditions désastreuses des élevages d’animaux de compagnie.
Chaque éleveur en Angleterre doit maintenant être munis d’un permis pour élever des chiots ou des chatons et devront montrer les portées en train d’interagir avec leur mère au moment de rencontrer les acheteurs potentiels. Si une société vend des chiots ou chatons sans permis, ils pourront recevoir une amende ou une peine de prison allant jusqu’à 6 mois.
De plus, les sanctions contre les actes de cruauté ont été augmentés et passent de 6 mois à 5 années d’emprisonnement au maximum.
Qu’en est-il en France ?
Selon Marc Abraham, fondateur de l’association « Pup Aid » et instigateur de la campagne « Lucy » depuis plusieurs années, « La loi de Lucy est le plus grand pas en avant pour mettre fin à l’élevage et à la contrebande de chiots. Pour la première fois, les éleveurs sont désormais responsabilisés. Le Pays de Galles et l’Écosse ont tous deux promis une loi identique, mais n’ont pas encore donné de date. Si le reste de l’Europe, voire le monde, introduisait à son tour la loi de Lucy, cela ferait une énorme différence pour la santé et le bien-être des chiots, des chatons, de leurs mamans… et des nouveaux maître ! »
En France, malheureusement le bien-être animal est parfois mis de côté …
En effet, Didier Guillaume, le ministre de l’agriculture, est contre l’interdiction de la vente d’animaux dans les animaleries tout en sachant que des études ont montrés que 6 français sur 10 souhaitent y mettre fin.